Avant de regarder ce film, je me suis dit : Oh non! Mais pourquoi, au Dieu pourquoi avoir choisi Angelina Jolie comme actrice?!! Clint mais pourquoi?!
Puis je me suis fais violence. Après tout, Clint Eastwood, en plus d'être un super acteur, a su nous présenter Grant Torino, qui est un film inoubliable. Je me suis dit que je pouvais lui faire confiance.
Je lance le film, j'écoute la musique, je regarde l'image et la technique des caméras absolument parfaite, puis je m'intéresse à Angelina Jolie. Elle a perdu son look de femme fatale, elle a des rides, ses lèvres sont moins pulpeuses. Je dois dire que c'est bluffant! Elle ressemble enfin à une maman. Quant à son jeu d'actrice...rien à y redire, c'est bien le premier film d'Angelina Jolie que j'ai pu regarder jusqu'au bout, la présence de Clint Eastwood en tant que réalisateur n'y est surement pas pour rien.
L'histoire du film est tirée d'une histoire vraie. Un enfant disparait mystérieusement, quelques mois plus tard la police de Los Angeles retrouve un enfant et prétend que c'est le fils de Madame Colins...ce n'est pas le cas, mais la police le soutient si fort que Christine Colins va accepter de garder cet enfant qui n'est pas le sien. Cependant elle va exiger que la police poursuive les recherches pour retrouver son vrais fils. Mais l'affaire prend une telle ampleur que Christine va être traitée de folle et sera enfermée dans un asile psychiatrique, d'un simple claquement de doigt. Tout cela pour éviter à la police d'admettre son erreur. Mais Chirstine n'est pas toute seule. Le révérend Briegleb (joué par John Malkovich), qui a toujours dénoncé les méthodes quelques peu douteuses de la police de Los Angeles, va se battre du coté de Chirstine Colins.
L'Echange possède plusieurs actes ou parties. La partie qui m'a donné le plus de frissons c'était lorsque Chirstine était enfermée dans l'asile de folles, où elle se rend compte que la plupart des femmes avec elles sont là uniquement parce qu’elles ont causé du tord à un ou plusieurs membres de la police. La police achète qui elle veut, c'est si simple de vous faire passer pour un fou, de retourner tout ce que vous avez pu dire ou faire et même ne pas faire, contre vous.
Mon autre scène préférée se trouve être celle de la pendaison. J'éloigne les détails pour ceux qui n'ont pas vu le film, mais entendre le condamné se mettre à chantonner "douce nuit", c'est vraiment flippant.
Clint Eastwood nous sert là un film comme on en fait rarement. Un film profond et humain, qui dénonce les atrocités commises tout aussi bien par un fou dangereux que par des hommes censés être digne de confiance, comme les membres de la brigade criminelle de Los Angeles. Au final, la police est là tout aussi coupable que le criminel lui même.
Mais au final, Christine Collins ne retrouveras jamais son enfant et le film, lui, se termine par la conviction d'une mère que son fils est encore en vie, quelque part.
ClemBurton
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